Quelques trouvailles de plus…

TALENTS EN EXIL

Exposition. Eté 2016.

L’exposition “Talents en exil, Réfugiés à Paris” s’est donné pour objectif de mettre des visages sur des réfugiés à travers une série de portraits, visibles jusqu’au 31 août, place du Palais Royal à Paris.

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 » L’exposition photographique Talents en Exil, réfugiés à Paris conçue par l’association Action Emploi Réfugiés (AERé), en partenariat avec la Mairie de Paris et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), propose une série de 20 portraits de réfugiés arrivés en France au cours de ces dernières années et ayant trouvé du travail ou une formation à Paris.

De la mi juin à fin août, au cœur de la capitale, AERé invite ainsi les Parisiens, les touristes français et étrangers à poser un autre regard sur les réfugiés. C’est, au-delà des chiffres et des drames, une invitation à dépasser les clichés et à découvrir des visages, des parcours, des talents de femmes et d’hommes venus en France pour réussir leur nouveau départ dans la vie. »

(http://www.actionemploirefugies.com/espace-editorial/exposition-photographique-talents-en-exil)

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NOUVELLES DU MONDE

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Miniatures. Editions Magellan & Cie

 » Alors que la mondialisation des échanges progresse, que le monde devient un pour tous, des mondes-miniatures s’imposent, des pays et des régions entières affirment leur identité, revendiquent leur histoire ou leur langue, réinvestissent pleinement leur espace. Quoi de plus parlant qu’une miniature, la nouvelle, pour lever le voile sur ce monde-là, celui d’une diversité infinie et porteuse d’espoir ?

Cette collection, dirigée par Pierre Astier, est publiée en partenariat avec le magazine Courrier international.

Elles sont maliennes, libanaises ou corses… Elles vous entraînent vers des terres lointaines ou moins lointaines. Elles vous ouvrent à d’autres cultures, d’autres croyances, d’autres histoires. Les grandes plumes de la littérature contemporaine vous emportent loin, loin, loin…« 

(http://www.editions-magellan.com/collections/miniatures/)

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VOICI VENIR LES RÊVEURS

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Par Imbolo Mbue. 2016. Editions Belfond. 300 pages.
 » Drôle et poignante, l’histoire d’une famille camerounaise émigrée à New York. Porté par une écriture à la fraîcheur et à l’énergie exceptionnelles, un roman plein de générosité, d’empathie et de chaleur sur le choc des cultures, les désenchantements de l’exil et les mirages de l’intégration. Un pur joyau, par une des nouvelles voix afropolitaines les plus excitantes du moment.
L’Amérique, Jende Jonga en a rêvé. Pour lui, pour son épouse Neni et pour leur fils Liomi. Quitter le Cameroun, changer de vie, devenir quelqu’un. Obtenir la Green Card, devenir de vrais Américains.
Ce rêve, Jende le touche du doigt en décrochant un job inespéré : chauffeur pour Clark Edwards, riche banquier à la Lehman Brothers.Au fil des trajets, entre le clandestin de Harlem et le big boss qui partage son temps entre l’Upper East Side et les Hamptons va se nouer une complicité faite de pudeur et de non-dits.Mais nous sommes en 2007, la crise des subprimes vient d’éclater. Jende l’ignore encore : en Amérique, il n’y a guère de place pour les rêveurs…« 
(http://www.belfond.fr/livre/litterature-contemporaine/voici-venir-les-reveurs-imbolo-mbue)

Angle : immigration et communautés transnationales après la chute du réseau. Conséquences post crise 2008 sur le Monde mobile.

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DÉSORIENTALE

Wet Eye Glasses

Par Négar DJAVADI. 2016. Editions Liana Levi. 352 pages.

Question : s’intégrer implique-t-il de se « désintégrer » ?

 » Si nous étions en Iran, cette salle d’attente d’hôpital ressemblerait à un caravansérail, songe Kimiâ. Un joyeux foutoir où s’enchaîneraient bavardages, confidences et anecdotes en cascade. Née à Téhéran, exilée à Paris depuis ses dix ans, Kimiâ a toujours essayé de tenir à distance son pays, sa culture, sa famille. Mais les djinns échappés du passé la rattrapent pour faire défiler l’étourdissant diaporama de l’histoire des Sadr sur trois générations: les tribulations des ancêtres, une décennie de révolution politique, les chemins de traverse de l’adolescence, l’ivresse du rock, le sourire voyou d’une bassiste blonde…
Une fresque flamboyante sur la mémoire et l’identité; un grand roman sur l’Iran d’hier et la France d’aujourd’hui. »

(http://www.lianalevi.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=569)

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BROOKLYN VILLAGE

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De Ira SACHS. 2016. USA. 1h25.

 » Une famille de Manhattan hérite d’une maison à Brooklyn, dont le rez-de-chaussée est occupé par la boutique de Leonor, une couturière latino-américaine. Les relations sont d’abord très cordiales, notamment grâce à l’insouciante amitié qui se noue entre Tony et Jake, les enfants des deux foyers. Mais le loyer de la boutique s’avère bien inférieur aux besoins des nouveaux arrivants. Les discussions d’adultes vont bientôt perturber la complicité entre voisins.« 

(http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=239514.html)

« Brooklyn Village » : la gentrification à hauteur d’enfants
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/cinema/article/2016/09/20/brooklyn-village-la-gentrification-a-hauteur-d-enfants_5000460_3476.html#PK0f7d6fzk4GzFdw.99

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UN PAESE DI CALABRIA

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De Shu AIELLO et Catherine CATELLA. FR / CH / IT, 2016

 » Le village de Riace a longtemps gardé les traces de cette forte émigration vers les villes du Nord et les pays riches; les maisons en ruine et les terres abandonnées dessinaient le paysage de ce village moribond. Un jour de l’été 1998, un bateau avec deux cent kurdes échoue sur la plage: l’histoire du village échappe alors définitivement à la fatalité. Riace, cette terre que l’on voulait autrefois quitter attire désormais d’autres exils, d’autres hommes venus de terres lointaines et inhospitalières.« 

(http://www.swissfilms.ch/fr/film_search/filmdetails/-/id_film/2146991849)

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POURQUOI NOUS DÉTESTENT-ILS ?

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Producteur: Caméra Subjective

2016. Diffusé par Planète +

Pourquoi nous détestent-ils ?” est une série de trois documentaires incarnés par Amelle Chahbi, Alexandre Amiel et Lucien Jean-Baptiste. Chacun d’eux se concentrent sur les relations qu’entretient la France avec trois tranches de sa population : les musulmans, les Juifs et les noirs. »

(http://camerasubjective.com/?post_type=realisation&p=403)

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MADE IN FRANCE

Un documentaire de Benjamin CARLE, Karine DUSFOUR, Benjamin AUDOUR, 2014, 90′.

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 » Peut-on vivre en consommant exclusivement des produits fabriqués en France ?
C’est la question qui a poussé un jeune journaliste de 25 ans, Benjamin Carle, à faire l’expérience de vivre pendant neuf mois en n’utilisant que des produits français. Enfant de la mondialisation, le jeune homme a décidé de remplacer chacun de ses biens par un équivalent conçu et fabriqué majoritairement dans l’Hexagone.
Au-delà de la difficulté à dénicher un téléphone portable, un ordinateur ou un réfrigérateur « made in France », ce film se propose d’effectuer une plongée dans la production française d’aujourd’hui. Un road trip – enfin, « un voyage sur la route » ! – qui invite à réfléchir sur les grandes données macroéconomiques du pays : Qu’y fabrique-t-on encore ? Quelles sont les forces et les difficultés industrielles de la France ? Les employés français sont-ils vraiment si chers ? Les Français peuvent-ils sauver leurs emplois en favorisant la consommation nationale ? Le « consommer français » n’est-il pas rétrograde ? Comment faire avancer la science, la technologie, la santé, la culture sans mise en commun des savoirs, sans brassage ?
Présent partout dans les médias et le discours politique, il était temps de s’interroger sur ce que le « Made in France » signifie réellement alors qu’il fait poser Arnaud Montebourg en marinière et qu’il s’impose comme un rempart aux maux économiques du pays.
Compléments : De la Charentaise à la Basket – Indépendance numérique – Manger français, manger local – Mao et l’accordéon – Vendre du Made in France aux Chinois « 

(http://www.filmsdocumentaires.com/films/3348-made-in-france)

Projet ? re-localiser, innover, …. exporter.

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LA MAIN…ET LES AUTRES

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Les visages du boulevard Saint-Laurent. De Paul CARVALHO.

 » La Main a été le refuge de grandes vagues d’immigration. Première rue tracée à travers l’île de Montréal, elle est la frontière classique entre les anglophones et francophones. C’est ici le long de cette frontière que les autresvont chercher leur espace. Nous racontons l’histoire des Italiens, des Juifs et des Chinois qui constituent l’altérité, la première rencontre du Canada français avec le reste du monde au-delà des îles britanniques. Chacun de ces groupes nous a apporté des valeurs culturelles mais ils ont été blessés par des évènements tels que l’imposition de la taxe d’entrée envers les Chinois ou l’internement de l’élite italienne pendant la Seconde Guerre mondiale. La Main est le boulevard de tous les possibles car elle échappe aux normes présentes dans le reste de la ville. C’est le lieu de naissance du cinéma au Canada et la rue des spectacles osés. C’est aussi le lieu choisi par les Canadiens français pour établir le Monument-National où le théâtre québécois est né. L’acteuret dramaturge Gratien Gélinas y jouera le fameux Fridolin. La Main est un lieu de passage car les immigrants finissent par la quitter. Mais elle reste pour eux, comme pour tous les Montréalais, un lieu de rassemblement, le berceau de leur mémoire.« 

(http://www.paulcarvalhofilms.com/main.html)

Lien : (http://leprojetcosmopolis.com/2-montreal-entre-le-quebec-et-le-monde/)

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NOTRE FRANCE & GÉNÉRATION GUEULE DE BOIS

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Par Raphaël GLUCKSMANN.

« Depuis des siècles, notre France est humaniste, cosmopolite, ouverte sur les autres, le monde et l’avenir. Elle n’a jamais été ce pays clos, cette société monochrome et cette identité univoque que les réactionnaires prétendent ressusciter.

Profitant du silence et de l’indolence des héritiers supposés de Voltaire et Hugo, les rejetons de Maurras et Barrès ont kidnappé notre histoire. Devenus maîtres du passé, ils contrôlent le présent et oblitèrent l’avenir.

Face à la tentation du repli qui submerge notre nation, il est temps de reprendre le récit français des mains de ceux qui l’avilissent. Temps de réapprendre à dire et à aimer ce que nous sommes. De retourner aux sources de notre France pour la faire vivre à nouveau. » R. G.

(http://www.allary-editions.fr/publication/notre-france/)

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BIUTIFUL

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D’Alejandro González Iñárritu. 2010. ESP / MEX. 2h18

L’autre Barcelone…

 » Dans les bas-fonds de Barcelone, les derniers jours d’un petit trafiquant et père de famille en sursis, avec Javier Bardem à son meilleur. Un drame noir et crépusculaire signé Alejandro González Iñárritu.

Dans les quartiers pauvres de Barcelone, jungles oubliées d’immigration clandestine et de trafics en tous genres, Uxbal, intermédiaire sur la brèche et médium à ses heures, s’échine à élever seul sa fille et son fils, entre deux passages de leur mère, paumée et bipolaire. Une existence en zone grise, entre flics corrompus, Chinois exploités et sans-papiers africains. Jusqu’au jour où il apprend qu’un cancer ne lui laisse que quelques mois de sursis. Uxbal tente alors de mettre de l’ordre dans sa vie et de préparer sa sortie…

Entre-deux mondes

Introduit par un troublant préambule – un rendez-vous dans la neige entre deux hommes (ou fantômes)  −, Biutiful met en scène le temps compté d’un père, malhonnête autant que brave, dans une ville gangrenée par la misère, comme lui par le cancer. Boîtes de nuit sordides, lumières sales… : filmant avec virtuosité les bas-fonds de Barcelone, Alejandro González Iñárritu semble ici rendre hommage au cinéma expressionniste. Dans cet entre-deux mondes, Uxbal (Javier Bardem, bouleversant de présence physique et de vulnérabilité) se débat dans un combat perdu d’avance, tour à tour minable et figure paternelle armée de courage, soucieuse de transmettre à ses enfants ce qu’il a de meilleur tant qu’il en est encore temps. Ce concentré d’humanité éclaire de fulgurances ce drame crépusculaire, hanté par une mondialisation laminant les êtres.« 

http://www.arte.tv/guide/fr/061682-000-A/biutiful

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DHEEPAN

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De Jacques AUDIARD. 2015. FR. 1h55.

 » Fuyant la guerre civile au Sri Lanka, un ancien soldat, une jeune femme et une petite fille se font passer pour une famille. Réfugiés en France dans une cité sensible, se connaissant à peine, ils tentent de se construire un foyer. « 

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=232070.html

(http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Dheepan-la-Palme-dor-est-un-grand-film-de-guerre-imprevisible)

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FUOCOAMMARE

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Documentaire de Gianfranco ROSI. IT/FR, 2016, 1h49.

« «Fuocoammare», une île au large de l’espoir. Dans «Fuocoammare», Gianfranco Rosi évoque le destin de Lampedusa, première destination des migrants, en articulant subtilement la vie traditionnelle des pêcheurs qui y vivent et le choc de l’histoire. A 205 kilomètres de la Sicile et 113 des côtes africaines, l’île de Lampedusa, 20 km2, 6000 habitants, est à l’avant-poste de la tragédie migratoire qui afflige nos temps. Au cours des deux dernières décennies, 400 000 migrants ont essayé d’y débarquer, 15 000 ont trouvé la mort. Gianfranco Rosi a passé un an et demi sur l’île pour tenter de comprendre la tragédie. Ce réalisateur italien a une haute idée du documentaire. Il n’est pas question pour lui de tenir un discours sensationnaliste ou propagandiste, mais de capter la réalité et donner à voir ce que les yeux refusent de voir. « 

(https://www.letemps.ch/culture/2016/09/27/fuocoammare-une-ile-large-lespoir)

 » Ceci n’est pas un film sur les migrants. « Fuocoammare, par-delà Lampedusa » est l’histoire d’une rencontre : celle entre un réalisateur, Gianfranco Rosi, et les habitants de cette île, point le plus au sud de l’Italie devenu une frontière hautement symbolique de l’Europe. Située à 110 kilomètres de l’Afrique et à 200 kilomètres de la Sicile, Lampedusa a été traversée ces vingt dernières années par plus de 400 000 migrants en quête de liberté. »

http://www.france24.com/fr/20160928-fuocoammare-lampedusa-cinema-documentaire-migrants-italie-mediterranee-oscar

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MA PART DE GAULOIS

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De Magyd CHERFI. 2016. Actes Sud. 272 pages.
 » C’est l’année du baccalauréat pour Magyd, petit Beur de la rue Raphaël, quartiers nord de Toulouse. Une formalité pour les Français, un événement sis mi que pour l’“indigène”. Pensez donc, le premier bac arabe de la cité. Le bout d’un tunnel, l’apogée d’un long bras de fer avec la fatalité, sous l’incessante pres sion énamourée de la toute-puissante mère et les quolibets goguenards de la bande. Parce qu’il ne fait pas bon pas ser pour un “intello” après l’école, dans la périphérie du “vivre ensemble” – Magyd et ses inséparables, Samir le militant et Momo l’artiste de la tchatche, en font l’expérience au quotidien.
Entre soutien scolaire aux plus jeunes et soutien mo ral aux fi lles cadenassées, une génération joue les grands frères et les ambassadeurs entre familles et société, tout en se cherchant des perspectives d’avenir exaltantes. Avec en fond sonore les rumeurs accompa gnant l’arrivée au pouvoir de Mitterrand, cette chro nique pas dupe d’un triomphe annoncé à l’arrière-goût doux-amer capture un rendez-vous manqué, celui de la France et de ses banlieues.
Avec gravité et autodérision, Ma part de Gaulois raconte les chantiers permanents de l’identité et les impasses de la république. Souvenir vif et brûlant d’une réalité qui persiste, boite, bégaie, incarné par une voix unique, énergie et lucidité intactes. Mix solaire de rage et de jubilation, Magyd Cherfi est ce produit made in France authentique et hors normes : nos quatre vérités à lui tout seul !

“Dire que j’écris me gêne, complexe d’ancien pauvre, d’ex-fils-d’immigré, d’épisodique schizophrène car j’suis devenu français. J’ai du mal à écrire car je m’écris et m’écrire c’est saisir une plaie par les deux bouts et l’écarter un peu plus. La plume m’a séparé de mes compagnons d’infortune, tous ces « Mohamed » de ma banlieue nord hachés menus par une société qui a rêvé d’un « vivre ensemble » sans en payer le prix. Je raconte une fêlure identitaire, un rendez-vous manqué. C’était l’année 1981, la gauche arrivait au pouvoir la besace pleine de l’amour des hommes et les premiers Beurs accédaient au bac. Le bac, une anecdote pour les Blancs, un exploit pour l’indigène. Tout était réuni pour cette égalité des droits tant chérie. La promesse d’une fraternité vraie semblait frémir.

Pourtant la rencontre de la France et de sa banlieue n’a pas eu lieu, elle n’a toujours pas vu la lumière car l’exception française persiste, celle d’être français et de devoir le devenir…”« 

(http://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/ma-part-de-gaulois)

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LE PAYS QU’HABITAIT ALBERT EINSTEIN

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Etienne KLEIN. 2016. Actes Sud. 256 pages.

 » Albert Einstein, c’est l’audace intellectuelle alliée à une fraîcheur déconcertante, c’est l’imagination ardente soutenue par une obstination imperturbable. Mais comment approcher une façon de penser et de créer à nulle autre pareille ?
Étienne Klein est parti sur ses traces, il s’est attaché aux époques et aux villes où le destin d’Einstein a basculé : Aarau où, à seize ans, Einstein se demande ce qu’il se passerait s’il chevauchait un rayon de lumière ; Zurich, où il devient ingénieur en 1901 et se passionne pour la physique expérimentale ; Berne où, entre mars et septembre 1905, il publie cinq articles, dont celui sur la relativité restreinte qui révolutionnera les relations de l’espace et du temps, tout en travaillant à l’Office fédéral de la propriété intellectuelle ; Prague où, en 1912, il a l’idée que la lumière est déviée par la gravitation, esquissant ainsi la future théorie de la relativité générale. Puis Bruxelles, Anvers et, enfin, Le Coq-sur-Mer où, en 1933, Einstein se réfugie quelques mois avant de quitter l’Europe pour les États-Unis. Définitivement.
Albert Einstein (1879-1955), c’est une vie d’exils successifs, arrimée à la physique. C’est un art du questionnement fidèle à l’esprit d’enfance. C’est un mystère qu’Étienne Klein côtoie avec autant d’affection que d’admiration.« 

(http://www.actes-sud.fr/catalogue/societe/le-pays-quhabitait-albert-einstein)
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ZINC

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Par David VAN REYBROUCK. 2016. Actes Sud. 80 pages.

 » David Van Reybrouck retrace ici l’histoire d’un infime territoire coincé entre la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne, un confetti au statut unique en Europe, car déclaré neutre par les grandes puissances après la chute de Napoléon et jusqu’en 1919, faute d’un accord sur le tracé des frontières alentour. Il s’agissait à l’origine d’un banal conflit d’intérêts puisque se trouvait là un important gisement de zinc, minerai dont l’exploitation déjà ancienne connut son apogée au xixe siècle.

Un siècle de neutralité heureuse du village de Moresnet, une sorte d’Europe en miniature : les nationalités s’y côtoient, les lois sont françaises, l’administration germano-belge, le service militaire est longtemps ignoré. Mais en 1914 l’Allemagne l’occupe, avant que le traité de Versailles ne l’attribue à la Belgique. Et ce n’est qu’un début, car les guerres du xxe siècle ne cesseront de meurtrir la population de cette enclave autrefois privilégiée.
Cette histoire, David Van Reybrouck nous la conte à travers le destin d’Emil Rixen. Né en 1903, cet homme ordinaire changera cinq fois de nationalité sans jamais traverser de frontière : “Ce sont les frontières qui l’ont traversé.”
Mais à travers ce destin singulier – et avec lui celui de la communauté méconnue des Belges germanophones –, c’est à deux sujets d’une actualité brûlante que David Van Reybrouck nous invite à réfléchir : la fin d’une utopie européenne et le retour des frontières, véritables matérialisations sur le terrain de la résurgence des nationalismes. »

(http://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/zinc)
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PARTIR- Hors-série Le Monde

Conquérir, quitter, fuir, s’exiler, voyager, découvrir
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 » L’histoire du monde est l’histoire des conquêtes et des migrations qui ont dessiné les frontières dans lesquelles nous vivons. Frontières sans cesse redessinées. Réfugiés syriens aujourd’hui ; réfugiés arméniens, juifs, espagnols, vietnamiens, pieds-noirs hier. Les mêmes mots reviennent : « invasions », « apatrides », « migrants », « camps », « murs »… Si dans une moitié du globe on fuit, dans l’autre on part conquérir ce qu’il reste d’un monde disponible et sûr, dans un tourisme qui se joue de plus en plus à huis clos.« 

Date de parution : octobre 2016.

(http://boutique.lemonde.fr/partir-17682.html)

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LUCKY LUKE – LA TERRE PROMISE

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 » Enfin le grand retour de Lucky Luke ! Dans La Terre Promise, Jul et Achdé ont assigné une mission rocambolesque à l’éternel justicier. Lucky Luke doit escorter toute une famille de juifs d’Europe de l’Est à peine débarqués du bateau à Saint Louis jusqu’aux confins de l’Ouest sauvage ! Jusqu’alors, l’homme qui tire plus vite que son ombre avait déjà côtoyé de sacrés originaux. Un prince russe dans Le Grand Duc, un aristocrate anglais dans Le Pied-Tendre, un psychanalyste viennois dans La Guérison des Dalton… Mais lorsque son copain Jack-la-Poisse le supplie de s’occuper de ses parents (à qui il n’a pas osé avouer qu’il était cow-boy et qui le croient avocat à New-York), Lucky Luke n’écoute que son coeur. Avec un grand-père religieux obsédé du shabbat, une mamma décidée à gaver Lucky Luke de carpe farcie, une jeune fille prude qui cherche le mari idéal (avocat ou médecin, mais bon, cow-boy ça va aussi), et un gamin turbulent plus intéressé par le Far-West que par sa Bar Mitsvah, le voyage promet d’être long. Desperados, joueurs de poker, attaques d’indiens féroces (la tribu des « Pieds Noirs » a mauvaise réputation), tout l’univers de Lucky Luke va être confronté à ce choc des cultures. Mais à la fin du voyage, c’est autant notre cow-boy solitaire que sa nouvelle famille d’adoption qui auront appris à surmonter les épreuves et les préjugés. »(http://www.dargaud.com/bd/LUCKY-LUKE/Aventures-de-Lucky-Luke-d-apres-Morris-Les/Aventures-de-Lucky-Luke-d-apres-Morris-Les-tome-7-Terre-Promise-La)

Jul en parle sur France Inter :

« Lucky Luke et les juifs, quand on a proposé ça aux éditeurs ils sont un peu tombés de leur chaise, et puis après, voilà, je leur ai raconté un petit peu l’histoire que je voulais mettre en scène. On a coutume de dire oui ben un film par exemple comme “Rabbi Jacob” on pourrait plus le faire aujourd’hui, la France est recroquevillée sur elle-même, vraiment y a des lignes de fractures, des communautés, c’est compliqué, on peut plus rire de tout… » La rédaction d’E&R (http://www.egaliteetreconciliation.fr/Jul-Avec-Lucky-Luke-et-La-Terre-promise-on-s-adresse-a-l-intelligence-du-lecteur-42365.html)

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UN MONDE DE CAMPS

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Sous la direction de Michel AGIER. Editions La Découverte. 2014. 423 pages.

 » Les camps se multiplient et se banalisent partout sur la planète. Ils sont aujourd’hui des milliers, dessinant peu à peu un nouveau paysage mondial. Gouvernements nationaux et agences internationales adoptent de plus en plus systématiquement cette solution pour « regrouper » les réfugiés humanitaires, pour « parquer », faire « transiter », « retenir » ou mettre à l’écart les « déplacés » et les migrants, les « clandestins » et autres indésirables.Douze millions de personnes vivent ainsi dans ces camps, des millions d’autres dans des campements de fortune, au creux des forêts dans les interstices des villes, le long des frontières; d’autres encore sont piégés dans des centres de rétention, des zones d’attente ou de transit. Si ces « hors-lieux » sont des espaces de parias, nombre d’entre eux s’inscrivent dans la durée et se transforment au fil du temps : la vie s’y renouvelle, s’y attache, et l’emporte le plus souvent sur la mort ou le dépérissement. En vingt-cinq monographies qui forment une sorte de tour du monde des camps (du plus ancien, à Chatila au Liban, au plus grand, à Dadaab au Kenya, qui regroupe 450 000 habitants, en passant par le plus informel, à Canaan en Haïti, ou le plus précaire, à Calais), cet ouvrage fait découvrir la vie intime et quotidienne de leurs habitants. Loin d’être l' »exception » que l’on évoque généralement dans un cadre humanitaire ou sécuritaire pour en justifier l’existence, les camps font durablement partie des espaces et des sociétés qui composent le monde aujourd’hui.

« Michel Agier est anthropologue, directeur de recherches à l’IRD et l’EHESS, membre de l’Institut interdisciplinaire d’anthropologie du contemporain (IIAC). Il a notamment publié Gérer les indésirables (Flammarion, 2008) et La Condition cosmopolite (La Découverte, 2013).

Clara Lecadet est anthropologue (EHESS), membre de l’IIAC (EHESS-CNRS). Elle a été chercheure postdoctorale de l’Agence nationale de la recherche (ANR) pour le programme « MobGlob ».

À propos de l'auteur: CeceT

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